P.U.N.C.H. unit
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P.U.N.C.H. unit
par Boblisponj Lun 14 Aoû - 21:33
Bogota, Colombie, le matin. L’endroit pourrait ressembler à la sympathique suite d ’un palace, mais
non ; au vu du sinistre look de reptile qu’affichent les hommes occupant les lieux, on se croirait plutôt dans un
vivarium.
Heavy-Load et Raptor, je les connais bien. C’est notre troisième engagement ensemble. Hound, je n’ai
jamais eu l ’occasion de bosser avec lui, mais sa réputation est faite dans le milieu des Contractors ; c’est une figure.
D’ailleurs, on a l ’impression qu’il est en terrain conquis dans cette chambre ; il se promène, touche à tout et se
montre plus intéressé par l ’énorme aquarium qui trône dans la pièce que par ce que nous raconte Forefinger.
Justement, Forefinger c’est notre intermédiaire dans cette opération. Il ne semble pas se formaliser de la
décontraction de Hound. Ils se connaissent ? Connivence ? Faudra se méfier...
Moi, je regarde les dizaines de photos sorties de la mallette de Forefinger. Des tas de cibles cachées dans
la forêt. Heavy-Load est déjà en train de télécharger des cartes d ’état-major récupérées sur un site confidentiel.
Sioux dresse une liste de matériel longue comme le bras pour Thumb, le collègue de Forefinger. Le gars semble un
peu dérouté par nos exigences, mais on ne travaille pas au rabais. C’est la P.U.N.C.H. oui ou non ?
Hound par contre, ne s’emmerde pas trop avec les considérations tactiques. Il paraît beaucoup plus
absorbé par la contemplation des petits poissons.
Amazonas, sud Colombie, à quelques heures de la frontière brésilienne, si tant est qu’une frontière ait un sens
par ici.
Le crachat d ’un « chopper »/AK 47 retentit. Lointain, pas encore trop inquiétant, sauf que la jungle
peut étouffer le bruit et que ces gars peuvent ne pas être si éloignés. Raptor et Heavy-Load sont en arrière pour
les recevoir de toute façon. J’ai confiance en ces mecs.
Je dois atteindre cette pu***n de rivière ! Mais je n’ai plus de jambes. Lessivé je suis. Neuf heures de marche,
deux heures de canoë, pratiquement trente minutes de dépeçage au couteau et maintenant, un bon quart d ’heure de
course dans une forêt de fougères plus grandes que moi avec un gus de quatre-vingt dix kilos sur les épaules. Non,
je mens, il pèse moins maintenant le vieux Hound, vu qu’il a laissé une jambe sur une de leurs mines artisanales
pourries.
Allez, faut s’accrocher ! Hound il s’accroche bien lui. Il me bave dans le cou, tout en me sciant les reins
sous son poids. Qu’il est lourd ! Je ne comprends rien à ce qu’il me dit. Il me semble qu’il me remercie... Pas de quoi
mon vieux, tu vas sûrement crever, mais pas question que je te laisse là-bas, avec les Narcos.
La rivière est en vue. Les trognes de deux Colombiens dépassent des buissons. De ma main libre, j’arrose
au M16 sans même réfléchir. Les types s’effondrent, étêtés. Les canoës ne sont plus là. La tuile ! Ça crépite toujours
derrière, j’espère que mes coéquipiers assurent. Cette rivière maudite est infestée de piranhas. C’est à peine s’ils
n’essayaient pas de bouffer les embarcations tout à l ’heure. Hound baragouine un truc entre deux toux sanglantes.
Mon pote, tu pèses autant qu’un âne mort, mais tes quatre-vingt dix kilos de barbaque n’auront pas fait le voyage
pour rien...
P.U.N.C.H. Unit vous propose d’incarner un mercenaire un peu barbouze, vétéran d’une trentaine de conflits
armés, rompu aux arts de la guerre. Une brute avec des cicatrices comme on n’en rencontre généralement
que dans les salles d’autopsie, un Bowie-knife caché quelque part dans ses sous-vêtements. Bref, un
véritable professionnel des situations tendues qui a traîné ses guêtres aux quatre coins du monde ; dans
ces endroits charmants où l’ambassade vous recommande fortement de ne pas mettre les pieds.
non ; au vu du sinistre look de reptile qu’affichent les hommes occupant les lieux, on se croirait plutôt dans un
vivarium.
Heavy-Load et Raptor, je les connais bien. C’est notre troisième engagement ensemble. Hound, je n’ai
jamais eu l ’occasion de bosser avec lui, mais sa réputation est faite dans le milieu des Contractors ; c’est une figure.
D’ailleurs, on a l ’impression qu’il est en terrain conquis dans cette chambre ; il se promène, touche à tout et se
montre plus intéressé par l ’énorme aquarium qui trône dans la pièce que par ce que nous raconte Forefinger.
Justement, Forefinger c’est notre intermédiaire dans cette opération. Il ne semble pas se formaliser de la
décontraction de Hound. Ils se connaissent ? Connivence ? Faudra se méfier...
Moi, je regarde les dizaines de photos sorties de la mallette de Forefinger. Des tas de cibles cachées dans
la forêt. Heavy-Load est déjà en train de télécharger des cartes d ’état-major récupérées sur un site confidentiel.
Sioux dresse une liste de matériel longue comme le bras pour Thumb, le collègue de Forefinger. Le gars semble un
peu dérouté par nos exigences, mais on ne travaille pas au rabais. C’est la P.U.N.C.H. oui ou non ?
Hound par contre, ne s’emmerde pas trop avec les considérations tactiques. Il paraît beaucoup plus
absorbé par la contemplation des petits poissons.
Amazonas, sud Colombie, à quelques heures de la frontière brésilienne, si tant est qu’une frontière ait un sens
par ici.
Le crachat d ’un « chopper »/AK 47 retentit. Lointain, pas encore trop inquiétant, sauf que la jungle
peut étouffer le bruit et que ces gars peuvent ne pas être si éloignés. Raptor et Heavy-Load sont en arrière pour
les recevoir de toute façon. J’ai confiance en ces mecs.
Je dois atteindre cette pu***n de rivière ! Mais je n’ai plus de jambes. Lessivé je suis. Neuf heures de marche,
deux heures de canoë, pratiquement trente minutes de dépeçage au couteau et maintenant, un bon quart d ’heure de
course dans une forêt de fougères plus grandes que moi avec un gus de quatre-vingt dix kilos sur les épaules. Non,
je mens, il pèse moins maintenant le vieux Hound, vu qu’il a laissé une jambe sur une de leurs mines artisanales
pourries.
Allez, faut s’accrocher ! Hound il s’accroche bien lui. Il me bave dans le cou, tout en me sciant les reins
sous son poids. Qu’il est lourd ! Je ne comprends rien à ce qu’il me dit. Il me semble qu’il me remercie... Pas de quoi
mon vieux, tu vas sûrement crever, mais pas question que je te laisse là-bas, avec les Narcos.
La rivière est en vue. Les trognes de deux Colombiens dépassent des buissons. De ma main libre, j’arrose
au M16 sans même réfléchir. Les types s’effondrent, étêtés. Les canoës ne sont plus là. La tuile ! Ça crépite toujours
derrière, j’espère que mes coéquipiers assurent. Cette rivière maudite est infestée de piranhas. C’est à peine s’ils
n’essayaient pas de bouffer les embarcations tout à l ’heure. Hound baragouine un truc entre deux toux sanglantes.
Mon pote, tu pèses autant qu’un âne mort, mais tes quatre-vingt dix kilos de barbaque n’auront pas fait le voyage
pour rien...
P.U.N.C.H. Unit vous propose d’incarner un mercenaire un peu barbouze, vétéran d’une trentaine de conflits
armés, rompu aux arts de la guerre. Une brute avec des cicatrices comme on n’en rencontre généralement
que dans les salles d’autopsie, un Bowie-knife caché quelque part dans ses sous-vêtements. Bref, un
véritable professionnel des situations tendues qui a traîné ses guêtres aux quatre coins du monde ; dans
ces endroits charmants où l’ambassade vous recommande fortement de ne pas mettre les pieds.
Dernière édition par Boblisponj le Lun 14 Aoû - 21:39, édité 1 fois
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